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L'obstacle du pouvoir d'achat pour les adoptés

C'est une inégalité qui me paraît évidente mais dont on ne parle pas dans les discussions liées à l'adoption, en matière de recherche des origines (RDO).

Parce que c'est une réalité, une RDO n'est pas gratuite. C'est assez aberrant, car il est question d'individus souhaitant recouvrer leurs origines. 

La question du pouvoir d'achat est récurrente dans le débat politique français. 

Ici, le sujet de la RDO peut-il faire l'objet d'une classification économique : service marchand, non marchand ?  

On notera l'absence de dispositifs pour accompagner les ménages souhaitant entreprendre une RDO. Pas d'aides sociales ! Pour connaître vos antécédents médicaux, débrouillez-vous ? 

Les études tendent à démontrer le taux de décrochage scolaire plus élevé des personnes adoptées. Par voie de conséquence, l'on présumera aisément que leur insertion dans le monde professionnel est plus délicate, et que les revenus dégagés sont en moyenne moindre. C'est une hypothèse à vérifier. 

De surcroît, mentionnons que des études sociologiques démontrent également des inégalités concernant les candidats à l'adoption. Les plus aisés, disposant de codes, sauront mieux défendre leurs dossiers dans les entretiens avec les pouvoirs publics. La question matérielle de leurs conditions de vie entre également en compte dans le critère de sélection. 

Il reste la question fondamentale : peut-on entraver le recouvrement des origines d'un individu, au seul motif d'un défaut de pouvoir d'achat élevé ? 

C'est somme tout assez malheureux. Travailler plus pour augmenter vos chances de retrouver vos parents ? 

Enfin, l'on considérera que la moyenne du pouvoir d'achat est évidemment inégal selon les pays d'accueil. Il apparaît plus favorable, selon les cultures, de s'enrichir. Là encore, les adoptés ne choisissent pas, au moment de l'acte d'être adopté, leurs destinations.  


Et le point de vue des parents de naissance ?